j

Lorem ipsum dolor amet, consect adipiscing elit, diam nonummy.

Follow Us

L’art (de vivre) prend racine à La Folie Barbizon

Il faut quitter les clameurs de Paris, emprunter la lisière de la forêt de Fontainebleau, et se laisser guider par le souffle discret des feuillages pour tomber sur La Folie Barbizon. Nichée au bout d’un chemin où le village s’efface dans les ramures, cette maison pas tout à fait comme les autres incarne une douce dissidence dans le paysage hôtelier. Ni hôtel muséal, ni simple maison de campagne, elle est un manifeste habitable, une utopie tangible. Et désormais, elle entre dans une nouvelle ère, sous l’impulsion de Chapitre Six, collection hôtelière fondée par Nicolas Saltiel, déjà à l’origine de lieux hybrides aussi poétiques que visionnaires.

Une histoire née d’un geste artistique

Avant d’être un hôtel, La Folie Barbizon fut un cercle. Une maison de copains, de penseurs, de rêveurs. En 2020, Lionel Bensemoun, entrepreneur noctambule et esthète éclairé,  en fait une résidence d’artistes. L’esprit y est libre, les repas s’étirent en discussions créatives, les enfants courent dans le jardin pendant que les idées s’installent sur les murs. Barbizon, berceau du pré-impressionnisme, n’a rien perdu de sa vocation artistique. Ici, l’héritage de Millet et Corot trouve un écho contemporain dans les fresques, installations et pièces in situ imaginées par une vingtaine d’artistes.

Mais il manquait un souffle structurant pour ancrer ce rêve dans le réel. La rencontre avec Nicolas Saltiel scelle ce tournant. Ensemble, ils imaginent un hôtel d’auteur, un lieu de passage et de permanence, d’art et d’hospitalité. 

Chapitre Six : le récit continue

La vision de Chapitre 6 n’est pas de figer l’âme du lieu, mais de l’amplifier. Dès 2023, Nicolas Saltiel s’entoure de talents pour transformer cette maison en un hôtel 4 étoiles de 21 chambres. Toutes ont été pensées comme des œuvres en soi, des alcôves d’imaginaire, des chambres signées, habitées par des artistes en résidence – à la manière d’un musée où l’on dormirait.

C’est là qu’intervient Sarah Valente, artiste et fondatrice de la Greenline Foundation. Elle imagine une direction artistique à contre-courant du décoratif : chaque chambre, chaque recoin de l’hôtel, devient le chapitre d’un conte, Le Conte de Barbizon, récit initiatique traversant les âges – du Néolithique à l’école de Barbizon, jusqu’aux utopies écologiques d’aujourd’hui. On y suit des figures sylvestres, des esprits de la forêt, des artistes militants… Un récit cousu dans l’espace qui a inspiré chaque artiste en résidence : des œuvres originales, comme les torches de Marine Breynaert, les tables d’Ugo Schildge, la Suite aux Etoiles signée Andrey Zouari, ou encore l’installation lumineuse de Paul Créange qui vient révéler le Terrazzo UV qu’elle a réalisé.

L’architecture intérieure comme écriture sensible

L’espace est pensé avec délicatesse par Marion Collard, qui insuffle à La Folie Barbizon une esthétique chaleureuse, artisanale et profondément ancrée dans le vivant. Elle conçoit des sols en tommettes recyclées, imagine un tapis aux motifs floraux inspiré du château de Fontainebleau, décline les chambres par couleurs – jaune, bleue, cerise – comme dans les maisons de famille. Les vitraux sont faits d’épluchures d’aubergines, le mobilier est chiné, les plafonds deviennent ciel sous la main de Mathias Kiss, et la fresque autour de la cheminée signée Papier Boulettes évoque Rousseau dans un souffle contemporain.

L’émotion architecturale culmine dans la grande bibliothèque monumentale dessinée par Victor de Rossi, où se cache la chambre numéro 1,  une expérience en soi.

Un art de vivre engagé

Mais La Folie Barbizon ne se contente pas d’être belle. Elle est militante. Grâce à la Greenline Foundation, elle devient un centre de réflexion autour de la préservation des forêts. Chaque œuvre porte un message, chaque activité sensibilise : balades botaniques, ateliers de jardinage, expositions, performances, projections, concerts. Les enfants découvrent la nature via des chasses aux trésors, de la céramique, du cinéma en plein air. Les adultes s’immergent dans une nature pensée comme une œuvre.

Une Guilde des Arts et Forêts, appelée à rassembler artistes et défenseurs de l’environnement, y verra bientôt le jour, autour de résidences, de tables rondes et de projets impactants. Une manière concrète de renouer avec l’histoire même de Barbizon : celle de peintres qui, les premiers, s’élevèrent contre la destruction de leur forêt.

Une expérience polysensorielle

Le parfum signature d’Alexandre Makhloufi, diffusé dans tout l’établissement, prolonge l’enchantement olfactif : buchu, eucalyptus, patchouli et cèdre évoquent les promenades sous la canopée. Le jardin imaginé par Estelle Marandon mêle biodiversité, pédagogie et art. Le restaurant orchestré par Éric Fava (formé chez L’Ambroisie et au George) célèbre une cuisine locavore et généreuse. Dans l’assiette comme dans l’atmosphère, tout converge vers une expérience sensible, poétique, durable.

Dans la cabane d’artiste ou au sein de la boutique installée dans le jardin, carnets à colorier, aquarelles et éditions originales invitent petits et grands à explorer leur propre fibre créative. L’espace événementiel, le salon de peinture et l’espace bien-être,  avec bain nordique et salle de massage, complètent ce microcosme pensé pour réenchanter notre lien au vivant.

Belle bouffée d’art que l’on prend ici, un peu, beaucoup, à la FOLIE…


LA FOLIE BARBIZON

En voiture depuis Paris : 40 minutes

À vélo, pour les plus courageux depuis Paris : environ 3h00 (55km)

www.lafoliebarbizon.com

 

 

 

Dans la même catégorie