
BRUME ORPIN : La haute parfumerie engagée
Un déjeuner presse à contre-temps, baigné d’une lumière franche et d’une effervescence feutrée. Parmi les journalistes invités, j’ai pris place, curieuse de découvrir ce qui s’annonce comme une expérience sensorielle inédite. Chez ONOR, temple du goût éthique signé Thierry Marx, nous échangeons nos premières impressions. Le bruissement des conversations s’entrelace au tintement délicat des verres, tandis que l’atmosphère oscille entre curiosité et anticipation. Ce n’est pas un lancement comme les autres, mais une immersion dans une vision olfactive où chaque détail a du sens.
Loin de l’agitation d’un Paris en perpétuel mouvement, ce rendez-vous est une respiration, un instant suspendu. Pas de discours formaté, pas de présentation convenue : ici, on parle d’engagement, de création et d’excellence. Chaque détail, du choix du menu au flacon aligné en prélude, résonne avec l’ADN radical de BRUME ORPIN. Tiphaine Cogez Cousseau, fondatrice de la Maison, observe, écoute, puis dévoile LEAU, un opus olfactif qui réécrit la fraîcheur.
Elle ne présente pas simplement un parfum, elle livre une vision. LEAU n’est pas une simple fragrance, c’est une architecture olfactive pensée pour capter l’instant, le figer sans l’enfermer. Dans l’air, le silence s’installe quelques secondes alors que les premiers effluves s’échappent. On inspire, on scrute, on analyse. Un dialogue s’engage, pointu, expert. Loin des artifices du marketing, chaque mot échangé porte la trace d’une quête d’excellence.
BRUME ORPIN, une révolution silencieuse
Si BRUME ORPIN est sans conteste l’une des Maisons de Haute Parfumerie les plus engagées de son temps, c’est qu’elle repose sur l’intransigeance et la poésie de sa fondatrice. Tiphaine Cogez Cousseau ne conçoit pas le parfum comme un simple objet de consommation, mais comme un manifeste. Elle traque l’excellence des matériaux, bannit les composants superflus et redéfinit, à sa manière, les standards de la création. Avec BRUME ORPIN, elle va à l’essentiel : des flacons en verre teinté masse, débarrassés de tout additif superflu, et un bouchon audacieux façonné en galalithe, cette matière biosourcée issue de la caséine de lait.
Au cœur de sa démarche, un engagement sans compromis : des matériaux compostables, un sourcing local et une extraction douce des matières premières. Chaque étape de conception est pensée pour minimiser l’impact et maximiser la pureté des compositions.
Mais la singularité de la Maison ne s’arrête pas là. Elle revendique une approche pluridisciplinaire, où l’art dialogue avec l’innovation pour inventer une parfumerie durable et visionnaire. En quelques mois à peine, cinq fragrances ont vu le jour.